5 astuces pour être sûr de faire une bonne première impression
Même s’ils s’en défendent, les recruteurs n’échappent pas à la règle. Ils se feront souvent un avis sur vous avant même que vous ayez pris la parole. Voici 5 astuces pour faire une bonne première impression.

Une poignée de main et tout est gagné (ou pas)
Il y a des questions qu’on ne se pose jamais. Comment dois-je avancer mon bras pour serrer la main de mon interlocuteur ? Mon bras doit-il être tendu ? Et à quelle hauteur au juste ? Une poignée de main, c’est pourtant tout un art.
« C’est ce geste qui donne le "la" de votre entretien, observe Jean-Claude Martin, auteur du livre 5 minutes pour convaincre. C’est un geste d’ouverture qui se travaille. Je recommanderais un bras demi tendu, avec le tranchant légèrement dirigé vers le sol, et une poignée de main ferme mais pas trop. C’est une entrée en matière maîtrisée et chaleureuse. Car à l’inverse, le bras tendu à l’horizontale avec la paume perpendiculaire est perçu comme plus agressif. »
Votre tenue parle pour vous
« Dès que l’on a compris que la communication passe aux deux tiers par l’image que l’on renvoie, on a une longueur d’avance », analyse Michel Marchand, directeur d’une société de coaching. En effet, la présentation d’un candidat ne se résume pas au déroulé de son CV. « Ca, c’est la partie rationnelle, mais finalement minime de l’entretien. »
Le coach, ancien cadre chez EDF, se souvient avoir participé à un séminaire sur l’image de soi. « J’en retiens que le look de chacun répond à des codes. Certes il faut être propre sur soi, à l’aise et éviter les chaussures neuves. Mais surtout se montrer pertinent dans le choix de ses vêtements. À travers son recrutement, un employeur cherche aussi à perpétuer la cohérence de son entreprise, trouver quelqu’un qui se fondra dans le décor. Et un look adéquat est un signal fort et efficace », analyse Michel Marchand.
Souriez, vous êtes recruté !
Qu’on se le dise : il n’est pas forcément très compliqué de faire naître une certaine complicité (si, si) avec un recruteur. Il suffit parfois d’un simple sourire, qu’il soit à pleines dents ou seulement avec les yeux.
Le saviez-vous ? Dans notre culture, le sourire, comme le bâillement, est un ‘geste écho’, c’est-à-dire qu’il induit lui-même le sourire de l’autre.
Souriez, vous êtes recruté ? Presque. « Les personnes qui sourient sont perçues de façon plus positive que celles qui ne sourient pas, explique le psychologue Serge Ciccotti, auteur du livre Tout ce que vous devez savoir pour mieux comprendre vos semblables. Aussi, la personne qui s’efforcerait de ne pas sourire afin de paraître plus intelligente ou plus attrayante, se trompe incontestablement. »
Apprenez à réfléchir en soutenant le regard
Les facteurs de sympathie varient selon les pays. Au Japon, par exemple, il est mal vu de soutenir le regard de son interlocuteur. En France, au contraire, c’est une manière trop souvent négligée de maintenir le fil de la communication.
Jean-Claude Martin suggère une expérience. « Dans la réflexion, il vous arrive souvent d’aller réfléchir ailleurs comme pour vous isoler, note-t-il. Or, apprenez à réfléchir en regardant ceux qui vous parlent ou ceux à qui vous parlez. Vous verrez, avec un peu de contrôle sur soi, on y arrive très bien et l’on ne coupe pas la relation. Vous ne convaincrez donc jamais personne en regardant ailleurs. » Selon le coach, ce regard est aussi un signe d’intérêt inconsciemment très apprécié par les recruteurs…
Occuper l’espace comme il faut
Jean-Claude Martin est frappé par le nombre de candidats qui se présentent à un entretien comme des victimes. « Je les appelle les ‘pourvu que’. Ils oublient que s’ils ont été convoqués, c’est qu’ils intéressent un minimum le recruteur! Or beaucoup se posent en retrait et s’effacent dès qu’ils s’assoient. »
Parmi les attitudes à proscrire : les mains sur le bas ventre, les bras croisés, ou les épaules en arrière. Au contraire, on veillera à adopter une gestuelle ouverte et une posture orientée vers l’avant, sans mordre sur le territoire – le bureau – de son interlocuteur.
Michel Marchand propose à ses clients de tester la position suivante : être bien assis, avec le dos droit et le bassin légèrement inclinés vers l’avant.Effet garanti selon le coach : « Non seulement vous aurez une posture élégante, mais cette position permet aussi d’augmenter le volume de sa cage thoracique. » Autrement dit, on respirera mieux, avec moins de stress… quand on prendra enfin la parole.
Céline Chaudeau © Keljob