Abandon de poste : que risque-t-on ?
Lorsqu'on travaille, il est possible d'abandonner son poste pour des raisons personnelles.
Pour certains toutefois, cette pratique est surtout une façon efficace de quitter son emploi tout en ayant le droit de toucher une allocation chômage.
Pourtant, l'abandon de poste n'est pas sans risque. Explications.
Qu'est-ce qu'un abandon de poste ?
Contrairement à ce que l’on pense, l'abandon de poste ne se fait pas du jour au lendemain :
- En effet, le fait de quitter brusquement son emploi n’est reconnu comme un abandon de poste qu’au bout de 3 à 4 jours.
- Avant cela, l’employeur doit d’abord laisser passer 1 à 2 jours d’attente pour vérifier s’il ne reçoit pas un arrêt maladie.
- Une fois ce délai passé, le patron peut :
- envoyer une ou plusieurs lettres de mise en demeure pour absence injustifiée ;
- puis faire parvenir une lettre de mise à pied et lancer une procédure de licenciement.
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Bon à savoir : une fois la procédure lancée, le licenciement peut durer de un à deux mois. Tout dépend de l’employeur, qui peut volontairement « faire traîner » la procédure s'il considère que l'abandon de poste est abusif.
Abandon de poste et acompte sur salaire : quels risques ?
Salaire et abandon de poste
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A priori, la personne qui quitte ainsi son poste ne se soucie que très peu d’avoir perdu son emploi. Toutefois, l’employé absent ignore parfois :
Quelles indemnités ?
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L’abandon de poste étant reconnu comme une faute grave :
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Bon à savoir : si le salarié estime que son employeur l’a poussé à bout et l’a harcelé, il peut tenter de passer devant les Prud’hommes pour faire valoir cet argument. Cette procédure nécessite tout de même d’avoir un dossier très solide.
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Abandon de poste et allocations chômage
Selon l’article 2 du règlement général annexé à la convention d’assurance-chômage du 6 mai 2011, les Assedic ne distinguent pas les motifs de licenciement :
Abandon de poste : quels risques judiciaires ?
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Dans des cas très rares, et si l’abandon de poste a eu de grosses répercussions sur l’entreprise, l’employeur pourra engager un contentieux à votre encontre :
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À noter : n’oubliez pas que l’abandon de poste n’est pas confidentiel. Votre futur employeur peut très bien appeler votre ancien patron pour lui demander des précisions sur vos conditions de départ de l’entreprise... Prudence, donc.
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- qu'il ne touchera aucune rémunération jusqu’à la fin de la procédure entamée ;
- qu'il n'aura pas le droit de travailler dans une autre entreprise tant que la procédure de licenciement ne sera pas finalisée.
- En conséquence, toutes les indemnités prévues en cas de licenciement sont gelées.
- Seuls les congés payés seront réglés à l'employé qui abandonne son poste.
- Par conséquent vous pourrez toucher vos allocations si vous abandonnez votre poste.
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Toutefois, vous devrez remplir les critères d’obtention de ces allocations, c'est-à-dire principalement :
- justifier de 122 jours d'affiliation à une entreprise ou de 610 h de travail ;
- avoir effectué ces heures au cours des 28 mois qui précèdent la fin du contrat de travail, pour les moins de 50 ans ;
- ou au cours des 36 mois qui précèdent la fin du contrat de travail, pour les 50 ans et plus.
- Toutefois, pour pouvoir le faire, il devra démontrer l’importance des préjudices causés par votre abandon.
- Si vous faites partie d'une petite ou moyenne entreprises, par exemple, et que votre activité est indispensable au bon fonctionnement de l'organisme, l'employeur est en droit d'engager des poursuites contre vous en cas d'abandon.
- Source: comprendrechoisir.com