Manager ses anciens collègues : Mission impossible.. ou pas!
Etre promu peut être l’une des meilleures nouvelles que l’on puisse apprendre.
.jpg)
Etre promu peut être l’une des meilleures nouvelles que l’on puisse apprendre. Cependant, devenir chef de ses anciens collègues reste avant tout un virage difficile à engager. Toutes ces tensions et affinités qui nous lient avec nos collègues ne peuvent que jouer négativement dans notre relation avec eux en étant désormais leur n+1. Il y a des erreurs sur lesquelles il faut être vigilant pour ne pas chuter dès ses premiers pas de manager. ALM vous les dresse.
Des erreurs classiques mais qui peuvent mettre en jeu votre avenir professionnel. Aujourd’hui que vous êtes chef de vos anciens collègues, il est important de partir sur de bonnes bases. L’une des graves erreurs serait de leur dire que votre promotion ne changera rien entre vous. Commencez par être sûr de vous-même, ne vous excusez pas d’être là. Si vous êtes arrivé là, c’est qu’il y a une bonne raison. Il faut dans ce sens s’interroger sur les raisons de sa promotion car pour ruiner son autorité naissante, il n’y a rien de mieux que de dire que l’on ne sait pas pourquoi on est là.
Cette nouvelle vie qui commence peut s’accompagner d’un déménagement. En effet, vous passerez peut-être de l’open space à un bureau individuel. Attention à la « bunkérisation» du manager. Il faut être vigilant, ouvert aux autres, même si, étant dans un même rang qu’eux et échangeant quelques tasses de café ensemble, on croit les connaître. Ce n’est pas parce que vous vous êtes côtoyés que vous connaissez vraiment untel ou unetelle. Il y a des sujets profonds que l’on n’aborde pas forcément à la machine à café. On ne s’interroge pas toujours sur le parcours ni les attentes de ses collègues alors que c’est le rôle d’un manager de les connaître. En sollicitant un rendez-vous pour évoquer ces sujets, vous entrez dans le costume du manager.
La phase d’écoute est de ce fait indispensable. Pour bien manager, il faut écouter : allez au contact de façon positive et demandez à chacun quelques suggestions. Demandez-leur aussi ce qu’ils pensent de votre nomination et ce qu’ils attendent de vous. Après cela, viendra l’étape où vous devriez travailler ensemble. De la première réunion, on dit souvent qu’elle est fondatrice. Elle pose les bases sur lesquelles vous allez travailler ensemble. Mais ne tombez pas dans les écueils en multipliant les effets d’annonce. Ne faites surtout aucune promesse que vous n’êtes pas sûr de tenir. Il est important également d’évoquer quelques modalités de fonctionnement. Inévitablement on va vous comparer, donc essayez de valoriser vos points forts, selon vous, par rapport à votre prédécesseur. Cependant, gardez-vous de faire la révolution. Le mieux est de garder sa propre personnalité, mais surtout de détailler sa mission et sa feuille de route le plus clairement possible.
Un autre point important à éviter serait de, mettant tout sur une base d’affinité, privilégier quelques-uns de vos anciens collègues au reste de votre équipe.
Conseils pratiques...
Une prise de fonction, ça se prépare !
Une des raisons d’échec du manager fraîchement nommé est qu’il n’a souvent pas préparé de longue date son changement de statut. Lorsqu’elle est inattendue ou brutale, une telle nomination peut s’apparenter à un parachutage et être mal accueillie par les autres collaborateurs. Partagés entre jalousie et incompréhension, ceux-ci se demandent ce que vous avez fait pour obtenir ce qu’ils pensaient mériter. Devenir manager peut relever du plan de carrière. D’où l’importance de vous positionner au quotidien comme un candidat potentiel à des responsabilités plus élevées. En prenant des initiatives au jour le jour ou le leadership sur des missions ponctuelles, vous faites en sorte que le jour où une opportunité se présente, votre candidature apparaît comme légitime, voire même qu’elle s’impose.