Un nouveau patron arrive, les différentes attitudes à adopter
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Une période d’adaptation est nécessaire
Echanges au quotidien, objectifs stratégiques, prise de recul sur la situation... Certains principes doivent être gardés en tête pour bien débuter avec le nouveau venu. Les premiers contacts sont importants parce que le nouveau patron en profite pour connaître ses proches collaborateurs -ceux qu’on lui a légués-, les écouter pour se faire une idée sur leur état d’esprit.
Le fait de lui laisser une bonne impression constitue déjà un bon point, même si rien n’est décisif pour la suite des relations. «Il faut donner sa chance au nouveau. C’est l’occasion pour le collaborateur de le renseigner sur les rouages, la culture d’entreprise, surtout s’il n’est pas de la maison», explique Mohcine Ayouche, coach professionnel et DG du cabinet BMH Coach. Cela va être aussi une occasion d’apprendre à travailler sur un nouveau rythme. «Il faut dire que chaque manager a son style de management. Autant dire qu’il faut observer une période d’adaptation pour jauger le nouveau patron sur sa capacité à anticiper les problèmes, à vous impliquer dans le processus, à partager son avis sur n’importe quelle directive… Sera-t-il pro-actif ou réactif ? Participatif ou dirigiste ?...», explique Khalid Derouan, directeur financier et administratif dans une entreprise industrielle.
L’aider à trouver ses marques
Parce que le nouveau arrive en terrain inconnu, il ne maîtrise pas forcément les rouages de l’entreprise : répartition des tâches, particularités de certains dossiers, historique des relations avec les partenaires externes… C’est l’occasion pour l’accompagner et l’alimenter fréquemment d’informations importantes sur les étapes à suivre. Encore faut-il qu’il se montre ouvert. Faire le mouchard du nouveau ou donner cette impression pour s’octroyer ses faveurs peut se retourner contre soi.
Discuter des nouvelles attributions
Parfois, il est naturel que le nouveau venu marque son territoire sur la stratégie de son département ou son service. Cela peut aller de la redéfinition des tâches, des plannings de travail, de la tenue des réunions jusqu’à la réorganisation du rôle de chacun.
Les premiers entretiens que le collaborateur va avoir avec lui à son arrivée doivent venir clarifier ses objectifs ou en définir de nouveaux. «Pour cela, le collaborateur se doit d’être une force de proposition pour ne pas perdre du terrain, bien évidemment en mettant la forme», note M. Ayouche. L’important est de toujours replacer les propositions dans le contexte, que ce soit la situation interne de l’entreprise ou la conjoncture.
De même, cette période constitue l’occasion d’apprendre de nouveaux procédés, d’explorer de nouvelles techniques. «Surtout ne pas être réticent au changement, on peut en faire les frais» , souligne pour sa part Amine Laaouidi, DRH dans une multinationale.
Se montrer ouvert sans être servile
Avoir un nouveau patron, c’est aussi l’occasion de le faire sortir de sa coquille. «Le jour où j’ai appris que mon chef de service supporte la même équipe de foot que moi, notre relation s’est raffermie. Je n’ai pas hésité à l’inviter l’année dernière à aller au stade pour encourager notre équipe favorite», souligne Karim, 28 ans, chef de clientèle dans une banque de la place. Tout comme le fait de lui proposer d’autres activités, c’est une approche qui permet de briser la glace et rendre les relations plus détendues car chaque individu est unique et fonctionne avec son propre système de valeurs. Ce qui marchait avec l’ancien ne fonctionnera pas forcément avec l’actuel. D’où la nécessité de cerner au plus vite ses attentes afin d’éviter les malentendus.