Un bilan législatif faible sur le plan qualitatif, selon l’opposition

● 52 textes ont été adoptés par la Chambre des représentants, dont quatre propositions de loi. 
● Le bilan est riche au niveau quantitatif, mais faible sur le plan qualitatif, selon les parlementaires de l’opposition. 
 
 
 

Le bilan législatif de la session automnale qui a pris fin mardi dernier est faible sur le plan qualitatif. C’est le constat dressé par l’opposition dans la Chambre des représentants. Les députés estiment que certes quelque 52 textes ont été adoptés, dont bon nombre de conventions internationales, mais les projets de loi tant attendus n’ont pas été transférés au Parlement. Contacté par le Matin, le chef du groupe parlementaire du parti Authenticité et modernité, Abdellatif Ouahbi, n’hésite pas à épingler le gouvernement. «Hélas, aucune nouveauté n’a été enregistrée au cours de cette session malgré les grandes attentes. Le gouvernement n’a pas soumis au Parlement des projets de loi organiques. Ce qui a poussé les groupes parlementaires à faire des propositions de loi en la matière», relève-t-il.

Huit propositions de loi organiques ont été déposées. Quatre émanent de l’opposition qui accuse d’ailleurs le gouvernement de resserrer l’étau autour de ses initiatives parlementaires. Du côté de la majorité, on tient plutôt un discours optimiste. Le président du groupe parlementaire du progrès démocratique, Rachid Roukbane, fait une évaluation positive de la session d’octobre aussi bien sur le plan du contrôle que de la législation. Il jette en particulier la lumière sur les propositions de loi déposées par les groupes parlementaires qui ont atteint 62 textes, dont quatre ont été adoptées. Un record salué par le président de la Chambre des représentants qui se dit satisfait du rendement de l’institution législative sur tous les plans. «Les initiatives parlementaires méritent l’encouragement. Elles témoignent de la volonté des députés de faire prévaloir leur rôle législatif dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions constitutionnelles», dit-il.

Lors de la séance de clôture mardi dernier, Karim Ghellab a évité d’évoquer le problème de l’absentéisme qui a fortement terni l’image de l’institution législative auprès de l’opinion publique. Il avait tenté au cours de cette session d’appliquer le règlement intérieur en citant, lors de la séance plénière, les noms des absentéistes. La mesure n’a été appliquée qu’une seule fois. Les parlementaires avaient, en effet, vivement dénoncé le manque de précision dans la détection des absents. Face aux protestations des députés et de certains groupes parlementaires, la mesure a été gelée sine die. On s’attend à ce qu’elle soit activée au cours de la session de printemps en avril. En attendant cette date, les députés sont appelés à poursuivre avec assiduité leurs activités au sein des commissions permanentes. La clôture de la session n’est pas synonyme de vacances parlementaires. Les commissions doivent poursuivre leurs activités entre les deux sessions.