Petite éclaircie attendue d'ici fin 2012

La demande sera davantage axée sur les profils pointus : commerciaux, directeurs administratifs et financiers, ingénieurs en génie civil…
 
 
Le marché de l’emploi au Maroc a connu également une accalmie, ces derniers mois, compte tenu de l’impact de la crise économique sur les entreprises nationales et même sur les multinationales, rationalisation des dépenses oblige. De l’avis de plusieurs cabinets de recrutements, les embauches en masse sont en net recul, tandis que les recrutements ciblés visant des profils pointus n’ont pas décéléré. En effet, les entreprises, pour s’adapter à la nouvelle donne économique, ont préféré bien définir leurs besoins en ressources humaines et lancer des opérations de recrutements bien ciblées, lorsqu’elles ne trouvent pas de profils adaptés en interne. Les chasseurs de têtes n’ont, donc, pas chômé durant cette année, malgré la crise. Autre remarque, non des moindres, la promotion interne a connu une nette amélioration, au grand bonheur des personnes concernées.

C’est dire que durant cette période, c’est la méritocratie qui est favorisée dans les entreprises structurées qui se respectent. Reste que les coups de piston sont toujours d’actualité, mais les bons éléments sont également recherchés. Concernant le troisième trimestre de 2012, coïncidant avec la période des vacances et le mois sacré de Ramadan, le rythme des offres d’emploi a nettement régressé. Pour le quatrième trimestre, les choses s’arrangent pour le mieux, mais à un rythme plutôt moyen, au grand bonheur des nouveaux diplômés qui arrivent sur le marché, qu’ils soient formés au Maroc où à l’étranger. Il y a des entreprises qui continuent de renforcer leurs effectifs, surtout dans la force de vente. Ainsi, les commerciaux ont toujours le vent en poupe et sont très sollicités. Le secteur de l’offshoring devra continuer de recruter. À titre d’exemple, Sitel Maroc envisage d’embaucher, d’ici la fin de l’année, 300 personnes au Maroc. D’autres profils sont également convoités, notamment les ingénieurs en génie civil, les DRH et les responsables RH, l’assistante commerciale et marketing (avec une préférence, signalons le, pour celles maîtrisant l’anglais), les ingénieurs informatiques, etc.

C’est dire aussi qu’avec l’ouverture du Royaume sur l’international, la maîtrise des langues est devenue une nécessité et non un luxe. En plus de l’arabe et le français, les nouveaux cadres sont classés selon leur bagage linguistique. L’anglais arrive en tête, suivi de l’espagnol, l’italien et même le mandarin. Outre les compétences professionnelles, les compétences personnelles sont également un facteur déterminant dans le choix d’un nouveau collaborateur, surtout dans les postes de responsabilité. Un travail sur soi s’impose pour toute personne voulant faire un parcours sans faute et booster sa carrière. In fine, le marché de l’emploi continue sa mue, au vu des changements économiques, tant sur le plan national que mondial. Le capital humain retrouve toute sa place vu que ce sont les Hommes et les Femmes qui façonnent l’avenir.


Publié le : 9 Septembre 2012 - Nadia Dref, LE MATIN