Travail à l'étranger: les cadres Marocains, les grands nomades

  • Une grande majorité prête à s’expatrier
  • Le royaume le plus attractif dans sa région
  • 4% des enquêtés étrangers souhaitent y travailler
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La majorité des cadres marocains (86%) souhaitent travailler sous d’autres cieux. Une proportion largement supérieure à la moyenne mondiale (69%) selon une récente étude menée au niveau international. Seuls les français (90%) et les portugais (97) les dépassent. C’est certainement l’effet de crise ambiante qui est derrière ces scores inédits en europe. Menée en 2011, l’enquête intitulée «global talent mobility survey», a concerné plus de 162.000 personnes, originaires de 66 pays, dont 602 marocains.
Dans le top 3 des destinations les plus prisées par les marocains figurent bien évidemment la france, le canada et les etats-unis. Les pays du golfe sont également assez attractifs (emirats-arabes-unis, qatar), suivis par d’autres pays européens et l’australie. Par rapport à l’enquête 2009, les pays européens perdent visiblement de leur attractivité. Parmi les villes qui ont la cote auprès des marocains, paris figure en tête (43%), suivi de montréal (22%), dubaï (19%), new york (16%) et londres (15%).
Quant à leurs secteurs de prédilection, ils se résument à la banque, l’ingénierie, les tic et l’audit. Pour 69% d’entre eux, le salaire est déterminant, ce qui est supérieur à la moyenne mondiale (56%). A la différence du reste du monde: le cadre marocain estime que la formation est importante en tant que critère de choix (40% contre 25% pour le monde). Il est également attaché au cdi (39% contre 24% dans le monde) et recherche les responsabilités (34% contre 20%). Mais curieusement, les avantages sociaux ne sont pas aussi importants pour lui (27% contre 39% pour le reste du monde), ni les challenges (23% contre 31%), ni l’attractivité des produits/services (2% contre 8%).
Outre ces aspects, les principales raisons qui poussent les cadres marocains à sauter le pas sont: «acquérir une nouvelle expérience», «internationaliser sa carrière», «augmenter son niveau de vie», alors que «relever un challenge» et «apprendre une nouvelle langue» ne semblent trop les brancher. Plus de 54% des sondés marocains passent par les portails internationaux pour leurs recherches d’emploi, suivi par les moteurs de recherche et les portails emplois nationaux. Une majorité d’entre eux (83%) ont recours aux portails emplois pour leur recherche au niveau national, contre 57% il y 3 ans. La presse reste importante sur le marché national (33%) par rapport au reste du monde (18%). Les sites institutionnels par contre ont la cote à l’étranger (46%), alors qu’ils sont peu consultés au maroc (31). Quant aux réseaux sociaux, ils ne sont cités que par 20% des sondés marocains pour la recherche nationale et internationale.
Par ailleurs l’étude «global talent mobility survey» a également révélé que le maroc est attractif sur la scène internationale. Il est en effet le 2ème pays en afrique (après l’afrique du sud) a attiré les expatriés et le 6e dans le monde arabe (derrière les pays du golfe), selon les résultats de l’enquête internationale. Au niveau global, 4% des répondants soit 6 500 personnes ont cité le maroc parmi leurs destinations favorites pour travailler. Les pays les plus attirés par le maroc sont la france, le canada, la tunisie, l’algérie et les etats-unis (entre 12% et 11%), qui représentent à eux 5 environ 60% de l’intérêt pour le royaume. Les pays du golfe et l’arabie saoudite, sont bien évidemment plus attractifs au niveau mondial.
A signaler que l’enquête internationale, menée en ligne par «the intelligence group» pour the network et rekrute dans 66 pays, comportait 35 questions. Le panel marocain se distingue par son plus haut niveau d’éducation : les bac+4/5 et les doctorants représentent 89% des répondants contre 76% dans le monde, selon les auteurs de l’enquête. Les marocains sont plus formés en management, informatique et économie.
 
Source: l'Economiste.