Bilan du gouvernement El Fassi en terme de création d'emplois

Il faut dire que, en 2007, ceux qui s’apprêtaient à gouverner, et notamment le Parti de l’Istiqlal, alors majoritaire, fondaient leurs projections sur les réalités des années antérieures au cours desquelles, en effet, les créations d’emplois pouvaient atteindre parfois jusqu’à 400 000 postes par an. C’était se méprendre sur les changements qui, progressivement, affectaient l’offre de travail, devenue plus exigeante. Aujourd’hui, le travail non rémunéré (aides familiales), par exemple, a baissé par rapport à ce qu’il était auparavant. De 28% au début de 2007, il tombe à 23% à fin septembre 2011. C’est une amélioration considérable, d’un côté, mais les statistiques sur le nombre d’emplois créés s’en trouvent affectées, d’un autre côté.
Les jeunes continuent de souffrir du chômage
De la même manière, la croissance économique dont on espérait qu’elle impacterait positivement les créations d’emplois, a, d’une part, été moins élevée que prévue, et, d’autre part, moins généreuse en emplois ; l’élasticité croissance/emploi demeurant encore faible au Maroc. Les secteurs comme le BTP, sur lequel on a beaucoup tablé, coopératif à travers l’économie solidaire notamment, et agricole bien sûr, créent certes des emplois, mais ceux-ci restent peu rémunérateurs et précaires. Dans les services marchands, comme les services financiers ou les télécommunications, et l’industrie, les créations d’emplois demeurent faibles en raison surtout de la forte amélioration de la productivité. Et ce sont les jeunes, comme partout ailleurs, qui trouvent toutes les difficultés à s’insérer dans le marché du travail… Le chômage des 15-24 ans se situe à 18,2% à la fin de septembre 2011, au lieu de 16,8% un an auparavant. Or, avec la crise économique qui se profile en Europe et son impact sur le Maroc, on voit mal comment le gouvernement Benkirane pourrait ramener le taux de chômage à 7% d’ici fin 2016.
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