Le marché de l'emploi sort petit à petit de la grisaille

Commerciaux et marketeurs toujours demandés. La mobilité et la promotion internes sont valorisées. Dans beaucoup de cas, le recrutement est motivé par le remplacement poste pour poste.
 
 
 

L’année 2013 a été assez calme sur le marché de l’emploi. Mais selon la plupart des recruteurs que nous avons interrogés, le dernier trimestre est de bon augure pour 2014. «Après un été très calme, le nombre d’annonces a de nouveau sensiblement augmenté», souligne Charlotte Lefort, directrice des opérations chez Rekrute. Même son de cloche pour Essaid Bellal, DG du cabinet Diorh, qui atteste qu’il existe une légère reprise actuellement. Certes, la bulle engendrée, il y a quelques années, par le grand besoin exprimé par les sociétés spécialisées dans les technologies de l’information et de la communication (TIC) pour des ingénieurs et des techniciens de profil bac+2 s’est dégonflée parce que la perle rare est d’abord recherchée en interne. «Aujourd’hui, les entreprises valorisent les mobilités et les promotions internes. Face à une conjoncture défavorable marquée par le gel des recrutements, elles plébiscitent la polyvalence aussi bien de métier que de fonction», commente Ali Serhani, directeur associé au sein de Gesper Services. Néanmoins, il y a toujours une demande soutenue pour des profils qui répondent aux besoins en croissance de l’entreprise et qui lui permet de faire face à une concurrence toujours plus acharnée : ce sont les commerciaux et les marketers.

Les différents projets structurants sont de puissants moteurs de création d’emplois


Les autres profils les plus recherchés sont ceux qui répondent aux besoins de modernisation des structures et de renforcement de l’édifice organisationnel dans un souci d’optimiser la gestion de l’entreprise. On peut citer les qualiticiens, les contrôleurs de gestion, les responsables ressources humaines, les responsables hygiène, santé et sécurité.

Ceci dit, parmi les secteurs qui recrutent, on retrouve les mêmes, à savoir les nouvelles technologies, le BTP et les centres d’appel. Ces derniers sont talonnés par les banques/assurances, l’agroalimentaire ou encore la grande distribution. Mais dans beaucoup de cas, le recrutement est motivé par le remplacement poste pour poste (démission, départ, retraite...) plutôt que par la croissance.
Pour le moyen terme, les observateurs considèrent que les différents projets structurants sont de puissants moteurs de création d’emplois. Il faudra quand même beaucoup former en axant les efforts tant sur la quantité que sur la qualité.